samedi 19 janvier 2013

Des Alpes à l'Ardèche. Rapide !

A partir de ce message (rédigé le 19/1/2013 - jour des aveux d'Armstrong !!), il ne s'agira plus que de mes souvenirs. Les impressions et les sensations seront décrites en fonction de ceux que j'en ai gardés. Vous qui lisez (ou lirez), tenez-en compte.

Le matin, on salue une dernière fois Stéphane Truchet, notre fabuleux hôte, propriétaire du Grand Truc à La Toussuire. Nous disons également au revoir à Georges et Françoise que nous retrouverons le lendemain pour l'étape languedocienne.

Nous descendons à Saint-Jean-de-Maurienne, mais pour des raisons de sécurité, je demande à (ma) Françoise de me déposer au pied du Grand Cucheron. Ceux qui ont fait le vallée de la Maurienne me comprendront.




Bref, je démarre une vingtaine de kilomètres plus loin et j'attaque directement ce col. Quel plaisir !!!!! Imaginez-vous être seul, sans aucun bruit (si ce n'est celui de ma voiture qui me remonte de temps à autre), dans un semi-brouillard en pleine nature arborée. Je profite pleinement du son des petits torrents qui dégringolent dans la pente. Je suis tout en sensation lorsque, tout à coup, provenant d'en bas, perce le cri d'un rapace. Ce cri résonne en moi avec une intensité difficilement descriptible et me donne la chair de poule. Je suis en pleine communion avec la nature. C'est tout simplement magique. Ce col restera le plus "sensuel" de mon périple.

Par contre, au niveau des jambes, je ressens bien l'étape de la veille, croyez-moi !!! Je prends donc mon temps pour monter et comprends pourquoi ce col est classé 1° catégorie. Se le prendre d'entrée de jeu sans décrassage, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Alors, j'attends que ça passe... et je PROFITE !!!!

Dans la montée, je suis dépassé par un jeune gars du coin, Maxime Châtelet, avec qui je parlerai un petit peu au sommet. Chouette moment d'échange. Nous posons ensemble devant la plaque.



Le deuxième col de la journée, le Granier, suit quasi directement. J'y vais calmement (même tempo que le précédent). Et je fais bien !!! Les quelques derniers kilomètres sont d'enfer !!!! Une sacrée pente. Là, je me dis que c'est une super occase pour s'échapper (mais je ne suis pas pro).


Au sommet, j'ai la joie de retrouver Annie et Tony DECRITS, des Belges d'Audenaerde, que nous avions rencontré la veille à l'hôtel et qui nous avaient donné rendez-vous ici, au sommet du Granier. Je n'y croyais pas trop, mais ils y étaient !! Ils m'ont encouragé sur les quelques derniers mètres de l'ascension (Tony courant même à côté de moi !) et m'y ont accueilli avec une bière spéciale d'Audenaerde !!!! Ca, ça fait du bien. Un accueil tout ce qu'il y a de plus Belge. :))))

Et puis, c'est la descente vers Saint-Joseph-de-Rivière. Jusque là, le relief est encore légèrement accidenté, puis c'est une longue approche de 80 kilomètres jusqu'au Rhône. Je les avale à une vitesse incroyable pour moi. Je suis en permanence entre 37 et 45 km/h !!! Un vrai plaisir et le coup de pédale s'améliore inévitablement. Deux heures à ce régime, ça débourre un moteur !!!! Le pied total après quelques étapes en dedans. Libérez les chevaux qu'ils disaient. C'est fait !!

Après le Rhône, on remonte de l'autre côté par la côte d'Ardoix en traversant une fort jolie vallée. Je la prends dans la lancée, grand plateau !!


Et j'arrive avec Françoise sur les hauteurs d'Annonay en ayant contourné la ville et pris une dernière petite côte à deux kilomètres de l'arrivée, mais elle n'est pas bien méchante.

Nous ne nous attardons pas, car nous devons rejoindre mon père à Bollène où nous logeons dans le seul hôtel payant du parcours. Nous retrouvons nos filles (encore un divin plaisir !), mon père et mon oncle qui me promet de venir le lendemain sur le début de l'étape qui nous emmènera vers le Cap d'Agde.

J'embrasse mon oncle, mes filles et Françoise et les laisse partir - trop rapidement et le coeur lourd - vers le mas d'Atuech, point de chute familial dans le Sud de la France.

Le souper est pris à la va-vite, car mon père doit me masser. Je m'en réjouis : ça fait quatre jours que je m'en passe et je le ressens !! Les jambes lourdes du matin ne s'expliquent pas seulement par la difficulté de l'étape de ma veille...

Les souvenirs de cette étape : la sensualité du Grand Cucheron, Tony et Annie et revoir mes filles.

Voilà ce que j'avais dit à ma mère au téléphone pour qu'elle le mette sur le blog : "J'ai les jambes lourdes, mais la tête, ça va. Il m'a fallu 6 heures pour que mes jambes soient au top (!!!)." et, pour les pros, j'avais prévu ceci "S'il y a une échappée de 5/6 coureurs et que ceux-ci prennent 2mn au Granier .Ils ne seront plus rattrapés.et s'ils ont le vent dans le dos ,il iront très très vite  50/60 km/h. Il met Chavanel gagnant" Pas mal au niveau du déroulement de la course, mais c'est un autre gros rouleur qui a raflé la mise. Merci à ma mère d'avoir pris le relais.

1 commentaire:

  1. Parlons nous aussi de nos souvenirs .Nous pensons "eh ben le petit Belge Rudy est un grand homme "Nous savons que tu as encore de la route ,nous nous demandons dans quel état tu va arriver chez nous .Pas facile de dire au revoir à la famille ...donc nous te suivons de plus en plus sur ta route ... Claudine et Serge

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